Lazare de Baïf est né au manoir en 1496 et mort à Paris en 1547. Il fut un diplomate et humaniste très influent au XVI° siècle..

Ambassadeur à Venise et en Allemagne sous François Ier. homme du monde, érudit, homme de lettres, il publia des œuvres en latin et traduisit du grec en français, des tragédies de Sophocle et d’Euripide. Il fut également poète.


    AU LECTEUR (acrostiche en guise de signature)


        LA chose est certeine, lecteur,

        S ans qu’aultre que moy te le die,

        A bien translater, qu’ung autheur

        R endre doibt par son estudie

        E n tant bon sens. La tragedie

        D e Sophocle a sens fort suttil

        E n grec, croy qu’ung esprit gentil

        B ien ne le tourne sans grand peine :

        A bon sens rendre, scaiches qu’il

       Y F ault prudence bien certaine.


                Lasare de Baïf (BNF, Réserve, Yb. 1057.)


   Il a protégé le jeune Ronsard à la Cour. Son fils, né en 1532, est le poète Jean-Antoine de Baïf, l’un des acteurs de la Pléäde, si attachée à la vallée du Loir :


    Loir qui, lèchant le pied des coteaux vendômois,

    Mène ton eau tardive en la terre angevine.

                                                                (Jean-Antoine de Baïf)

Un manoir qui annonce la Pléïade :

“Hâte-toi lentement”

est la traduction de cette devise gravée dans le linteau de la porte d’entrée du manoir de la Cour des Pins près de La Flèche par Lazare de Baïf.


                        (voir note ci-dessous)

Le manoir des Pins, hier...

Gravure rehaussée de couleurs par André Fertré, en 1940

La vallée du Loir, peinture de André-Louis Fertré, le fils.

Clic sur l’image pour retrouver la Pléïade

Note de l’Inventaire du Patrimoine :

Construit au XIVe ou XVe siècle, le logis fut considérablement remanié dans le second quart du XVIe siècle pour Lazare de Baïf. Le décor de la porte et l' inscription en grec datent de cette reconstruction. Le logis fut partiellement remanié au XVIIIe siècle : cheminée. Au siècle suivant, il fut en partie dénaturé : baies partiellement murées, cheminées démontées.

Mentionné au XVe siècle, le moulin à eau fut détruit au XIXe siècle.

Pour tout savoir sur “La Renaissance en terre fléchoise, Lazare de Baïf” article de Claude Petit dans n°15 des CAHIERS FLÉCHOIS

“La Renaissance en terre fléchoise, Jean-Antoine de Baïf” article de Claude Petit dans n°19 des CAHIERS FLÉCHOIS

Le Château Neuf