ANDRÉ FERTRÉ
Une école porte son nom à La Flèche, ingénieur des ponts et chaussées mais surtout poète et peintre, André Fertré ne s’appelait pas André mais Louis, Émile, Céleste Fertré. Alors, pourquoi André ?
Sa famille habitait l’ancien prieuré de St André à La Flèche, comme c’était le premier enfant né à St André, en 1886, les amis de son père, sociétaires de la boule de fort St André, ont décidé que l’enfant devait s’appeler André. Il était déjà baptisé Louis Emile Céleste ? Qu’à cela ne tienne, ils ont mis l’enfant sur un billard du jeu de boule et ils l’ont rebaptisé André avec un verre de rhum !
« Mon père avait deux préoccupations artistiques, raconte André (Louis) Fertré, son fils, la Pléïade en général, et Ronsard en particulier, d’une part, mais aussi et surtout le Maine Angevin, cette région de l’Anjou rattachée à la Sarthe et qui fait de La Flèche une ville si particulière ».
Ici est né André Fertré
Le prieuré Saint-André fut fondé en 1171 par Henri II Plantagenêt et donné aux bénédictins de Saint-Mesmin d' Orléans. De cette époque datent la chapelle et le logis. Dans le prolongement de ce dernier, l' étable fut élevée au XVIe ou au XVIIe siècle.
Vendu comme bien national pendant la Révolution, l' établissement fut converti en ferme, puis en maison dans la seconde moitié du XXe siècle. La chapelle, dont les élévations sud, est et nord ont été enduites au XXe siècle, est aménagée en logement.
(fiche de l’Inventaire du Patrimoine)
André Fertré n’employait pour ses gravures sur bois que des planches de poirier qu’il creusait en bon fil avec la lame aiguisée d’un simple canif, comme faisaient nos xylographes des XV° et XVI°s.
Tels, avec leurs entours, ces logis survivants
Insignes des vieux âges,
Composent les plus purs et les plus émouvants
Des mansais paysages ;
Car en leurs eaux, leurs bois, et leurs chemins perdus
Ces lieux gardent, en somme,
Un peu de ce pourquoi vaut d’être encor vécu
Le bref destin de l’homme.
(Vers d’André Fertré, extraits de “PAYSAGES”)
Clic sur le Pont de La Flèche pour découvrir, du même auteur, quelques strophes d’une “ODE À JEAN-ANTOINE DE BAÏF”)